Le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone 2024 a été décerné à la romancière tunisienne Azza Filali pour son roman Malentendues, publié en 2023 aux éditions Elyzad.

Le jury a salué, dans cette œuvre, son engagement vis-à-vis des femmes à travers la description de leurs situations et des sociétés dans lesquelles elles essaient d’évoluer. Il présente l’œuvre primée comme « un hymne à la femme, une excellente mise en miroir des vies fragiles des femmes engagées tout entières dans une quadrature du cercle partout dans le monde. Les plus évoluées d’entre les femmes pensent être hors du lot alors même qu’elles ne font que perpétuer, dans l’épine des songes, le lourd tribut dû à une société construite sans leur avis. »

En effet, Malentendues dresse, en 344 pages, le portrait d’une avocate tunisienne et celui des femmes rurales qu’elle rencontre dans le cadre d’une mission professionnelle. Emna, personnage central parcourt, tout au long du roman, des territoires conservateurs dans le but d’évaluer le degré de civisme et d’autonomie des femmes.

Par ailleurs, lors de cette 16ème édition présidée par la romancière et dramaturge Werewere Liking-Gnépo, une mention spéciale a été accordée à la Gabonaise Charline Effah pour « Les Femmes de Bidibidi », paru aux éditions Emmanuel Colas, en 2023.

Outre les deux ouvrages primés, figuraient dans la liste concourant pour le Prix Ivoire, trois autres finalistes : « Zakoa » de Hary Rabary, « Âmes tembée » de Marie-George Thébia et « Le Violon » d’Adrien de Gary Victor. Ces cinq œuvres ont été retenues parmi 76 ouvrages provenant de seize pays.

Rappelons que le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone a été créé en 2008 par l’association de droit ivoirien, Akwaba Culture. Il est placé sous le parrainage du ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, de l’ambassade de France à Abidjan, de la Librairie de France Groupe.

Marine, si la place le permet :

Encadré :

Azza Filali est romancière, philosophe et médecin. Elle a publié une douzaine d’ouvrages : romans, nouvelles, essais et a reçu plusieurs distinctions dont le Comar d’or en 2024 (pour le même roman primé par le Prix Ivoire) et en 2012 (pour son roman Ouatann, publié échez Elyzad). Le Prix Comar est un prix tunisien qui récompense, depuis 1997, les œuvres littéraires écrites en langue arabe et en langue française.

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