Il convient, dès l’entame, de préciser qu’il n’y a pas un cinéma africain mais des Cinémas d’Afrique, tant le continent est multiple, tant son 7e art est divers.

De cette pluralité, nous avons essayé de transmettre l’essentiel, histoire de donner aux talents du continent la place qui leur revient de droit dans le paysage cinématographique international.

Oui ! Sur la scène mondiale, le cinéma africain n’est pas un figurant à la présence honorifique. Pour preuve, les dernières sélections et les récents succès à des festivals tels que la Mostra de Venise ou Cannes.

Dieudonné Hamadi, Maïmouna Doucouré, Kaouther Ben Hania, Philippe Lacôte, Ismaël El Iraki… sont les exemples d’un foisonnement cinématographique qui a su s’imposer et qui a su aussi arracher sa place sur les podiums du monde.

Les cinéastes d’Afrique tiennent aussi la vedette dans le cadre de festivals africains.

Ces rendez-vous contribuent à créer une meilleure dynamique filmique. Ils permettent des échanges d’expertises panafricains.

Ils sont aussi l’occasion, pour les publics locaux, de renouer avec le cinéma, en l’absence de réseaux de distribution en nombre. Et c’est là, en effet, une problématique ancrant une disparité en termes de moyens entre les cinéastes du continent.

Les cinéastes africains, du Nord au Sud, ont, en revanche, un point commun : des difficultés économiques qui impactent, inévitablement, la production et la diffusion.

Heureusement que derrière ces forces vives, il y a des financements et des expertises qui poussent vers le renouveau du secteur, et des savoir-faire qui se partagent dans le cadre de collaborations et décuplent les potentialités.

Les cinémas d’Afrique, c’est plus de cinquante ans de tentatives et d’affirmations, d’Ousmane Sembène et Tahar Cheriaa, à la génération nouvelle de cinéastes qui s’imposent. Les moyens ont changé, les techniques ont évolué, le produit se perfectionne, mais la passion reste intacte, pour qu’aux yeux du monde, l’Afrique brille sur grand écran. Action !

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