Ils étaient nombreux à exprimer leur solidarité envers le Liban les 24, 25 et 26 septembre à l’Institut du monde arabe, à Paris.
Plus de soixante artistes et intellectuels sur scène dans le cadre des « 24H pour le Liban », un évènement de soutien pour ce pays où l’horreur a frappé le 4 août. L’explosion qui y a été enregistrée a secoué la population internationale et remué les douleurs d’un peuple qui a longtemps vécu au rythme des conflits et des guerres civiles.
Dépassant tous les clivages, des artistes se sont réunis autour de ce projet à la fois social et culturel. Au programme, des concerts et des performances artistiques mais aussi des témoignages d’activistes et de membres de la société civile libanaise qui ont proposé une réflexion sur l’identité libanaise en temps de crise, sur les espérances et le cri de colère que chacun pourrait lancer pour se libérer du poids du désastre.
L’évènement était aussi l’occasion de présenter des prestations artistiques inédites comme le clip devenu viral de la chanson de Michelle et Noel Keserwany, « Romance politique ». La première vivant actuellement à Paris et la seconde au Liban, les deux sœurs ont bravé les interdits et la censure pour présenter une critique décapante de la réalité libanaise.
En ouverture et en clôture de cette manifestation de solidarité, le publc a eu droit à une prestation du dramaturge libanais Wajdi Mouawad qui a décrit l’explosion, dans une tribune publiée au Monde, comme « une monstruosité […] une tragédie dont on n’a pas trouvé de mots pour la raconter. »
« 24H pour le Liban » a été l’occasion de mettre des mots sur cette douleur innommable, de transformer la colère en vague de soutien et de changer, par l’alchimie de l’art, la distance en une chaleureuse proximité.