L’aïd. Encore une occasion pour nos politiciens pour aller « se faire voir » à côté d’ enfants en détresse
Encore une occasion pour donner des cadeaux devant les flashs et pour faire dans la sensiblerie, le temps d’un épisode populiste très préparé. Aucun respect pour ces enfants, pour leurs droits et pour le droit à l’image de mineurs. Tout est bon pour parvenir: de la stratégie on fera de la spontanéité, de l’arrivisme on fera de la philanthropie et du plus faible un bon tremplin. [Lire la suite]
Jomâa, Marzouk, Ghannouchi et la nuit du destin
Trois photos partagées ces derniers jours traduisent, à elles seules, l’avenir politique tunisien. Mehdi Jomâa au marché, Mohsen Marzouk au mausolée de Sidi Sahbi et Rached Ghannouchi à la mosquée Zitouna. Une mise à exécution des ABC de la com’ dupliquée de trois manières différentes, c’est ce qu’on aura vu, à travers ces clichés. Trois protagonistes, donc, et non des moindres : le premier a été chef de gouvernement et aspirerait encore à un poste à la tête de la Tunisie. Le deuxième est perçu comme « le » candidat potentiel à la magistrature suprême. Le dernier... [Lire la suite]
L’artiste ne meurt jamais
Les notes, les paroles, la réflexion qu’il laisse après lui sont la continuité de son être et de sa manière d’être. Son corps ne peut que se reposer. Quant à son âme, elle ne s’arrête jamais de vivre… [Lire la suite]
Ce que nous devenons et ce que nous pensons être
Point de départ à cette chronique une vidéo qui n’a pas uniquement fait le buzz sur les réseaux sociaux mais qui a provoqué un véritable tollé au niveau officiel, du côté du Sénégal. On y voit le second de l’ambassadeur sénégalais en train d’être malmené par des policiers à l’aéroport Tunis Carthage. On y entend le diplomate étranger tenter de faire savoir qui il est. Peu importe la nature de son poste, pareil comportement « n’est pas digne d’un être humain, à plus forte raison d’un diplomate », comme l’a déclaré l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Khady... [Lire la suite]
Sommes-nous protégés ?
Il y a quelques semaines, lors d’un déjeuner organisé en l’honneur du sauvetage du tourisme tunisien, le journaliste français Laurent Joffrin m’avait posé une question à laquelle je n’avais pas hésité à répondre par la négative. « N’avez-vous pas peur ? » « Pas plus que vous journalistes français après la tuerie de Charlie Hebdo », avais-je alors répliqué, remplie d’un orgueil patriotiquement justifié. « Oui, mais êtes-vous protégés ? Nous, depuis l’attaque, sommes protégés, au quotidien », a rétorqué l’éditorialiste français. Faute de réponse positive,... [Lire la suite]
Ettaliani, un livre au goût des épopées modernes
Ettaliani, un livre au goût des épopées modernes, focalisé sur l’être et ses propres dédales, dressant, à partir des failles du personnage central, l’esquisse de toute une société et partant de l’anecdote pour reconstruire l’Histoire. Mabkhout a été le psychanalyste d’une génération méconnue, l’historien explorant ce que les autres n’ont fait qu’effleurer, le documentaliste attentif aux détails et le faiseur de « Madeleines de Proust » bien tunisiennes. Un roman pourvu de goûts et de senteurs, de harqous, de henna,... [Lire la suite]
La télévision commerciale est notre miroir
C’est au mois de ramadan que les chaînes tunisiennes se surpassent pour réaliser les taux d’audience les plus élevés. Productions audiovisuelles en nombre, feuilletons, émissions de divertissement, et produits en tous genres sont servis en ce mois du jeûne. Une surdose qui, outre l’aspect gavant, en dit long sur nous-mêmes. Ce qui est censé être virtuel est un concentré de réalisme déconcertant. Il reflète dans un mimétisme parfait la situation du pays, ses passages politiques récents et ses maux les plus profonds. Vous voulez fuir la réalité à travers le petit écran ?... [Lire la suite]
La dictature commence quand un gouvernant n’attache plus d’importance à l’avis de la quasi majorité
La dictature commence quand un gouvernant n’attache plus d’importance à l’avis de la quasi majorité et quand ce qu’elle pense semble importer peu lorsqu’il s’agit pour lui de faire ce qu’il veut faire ou ce qu’on voudrait qu’il fasse. On ne s’improvise pas dictateur, on le devient, graduellement, à chaque rupture avec son peuple et à chaque « Allez vous faire voir » qu’on lui renvoie! [Lire la suite]
Nous mourons des dizaines de fois par jour, en Tunisie
Il y a une semaine en Géorgie, des pluies torrentielles ont libéré les animaux du zoo de la capitale. Fauves, hippopotames, crocodile, ours et autres animaux plus ou moins dangereux rôdaient au milieu des habitations. La population a été appelée à la vigilance et les bêtes ont été mises en cages ou exterminées. Il fallait limiter les dégâts et protéger les habitants. Il y a 24 heures en Tunisie, des extrémistes religieux ont sévi à Sidi Bouzid puis à Ghardimaou. Des courses-poursuites ont eu lieu et la population a tenté d’attraper un des sauvages descendus des montagnes voisines. Entre... [Lire la suite]
Le terrorisme est un état d’esprit
Le terrorisme est un état d’esprit, c’est celui qui fait notre nonchalance face à l’horreur et produit notre défaitisme niaiseux face à ce qui n’est plus qu’une menace. Le terrorisme est un état d’esprit, un « état d’esprit politique » peut le vaincre ou le faire fluctuer. [Lire la suite]