Alors que certains militent pour le droit au mariage, cette institution sociale et familiale établie depuis bien des siècles, certains devraient militer pour le célibat pour tous.S’insurger contre ce schéma de normalité qui prédéfinit l’acheminement conventionnel de la vie, serait, dans bien des cas, le meilleur moyen de vivre heureux.
Réputé pour être le pire tue l’amour, le mariage a pour vocation première de sceller une relation, il finit par mettre sous scellés les sentiments, bien au frais, car le froid conserve bien.
Y a-t-il une vie après le mariage ?
Selon les quelques rescapés qui recouvrent la parole après s’être libérés, le mariage est un territoire où il ne subsiste nulle trace de vie sociale. Transformant l’être en automate asservi au gré d’un conjoint souvent insatisfait quelque soit le degré d’effort, la victime du mariage tente, dans bien des cas, de se libérer, mais y parvient rarement. Elle finit dans des accès de résignation par se faire à une vie répétitive et lassante, à cesser de s’en plaindre, mais à envier ceux qui y auraient échappé.
Mutant ses proies en parents, le mariage les change à vie. Plus moyen de recouvrer son entité première, quand vous donnez la vie vous être mutés à vie.
Le mariage gai, réalité ou utopie ?
Il est légitime de se demander s’il y a une place, dans la société moderne, pour un mariage gai. Cette forme encore rare d’union est souvent recherchée, convoitée mais pas suffisamment explorée. Nombreux sont ceux qui essaient, dans un premier temps, de combattre l’ennui, de battre l’ennemi, la monotonie, la routine, la froideur, l’habitude, la lassitude… pourtant téméraires et motivés, ils s’essoufflent, au bout d’un certain temps, et finissent, en rondeur, affalés devant un écran de télé, poussant un chariot le weekend et tirant le bras d’un gosse capricieux en semaine. Alors nul besoin de réfléchir longtemps le mariage gai est, certainement, une utopie.
Pourquoi réclamer le droit au mariage ?
Mes amis homosexuels, vous qui êtes, par contrainte physiologique ou par choix, en dehors d’un système social des plus lassants, vous risquez de vous faire piéger au nom d’un droit que vous regretterez ultérieurement d’avoir acquis. Pour les besoins d’une société qui veut quitter son carcan, vous allez vous retrouver dans un carcan plus tenace. Pour les besoins d’une politique qui tente de s’acheter une seconde jeunesse, vous risquez de perdre la vôtre.
Alors parole d’hétéro : vivez célibataires vivez heureux !