Diplomatie tunisienne, un mal-être qui s’aggrave

23 mai 2014
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S’il est un ministère qui a pâti après la révolution d’une mauvaise image liée, essentiellement, à l’intrusion du politique dans le diplomatique, c’est le ministère des Affaires étrangères. La nomination à sa tête de Rafik Abdesselem, gendre du leader islamiste Rached Ghannouchi, puis ses déboires judiciaires, ont marqué un passage de la diplomatie rigoureuse à une diplomatie contestable et contestée. Les intrusions de Moncef Marzouki n’ont fait qu’accentuer le trait d’une politique étrangère, étrangère aux codes en vigueur. La diplomatie tunisienne a commencé... [Lire la suite]

Peut-on donner ce qu’on n’a pas ?

19 mai 2014

La Tunisie est exposée, par déviation, au mal ayant frappé la Libye, un mal indéfinissable encore et dont les débouchées demeurent inconnues. L’issue reste donc improbable, mais notre pays la subira, incontestablement.Une équation à deux inconnues que celle que connaît la Tunisie, celle d’un mal étranger à sa volonté et celle d’un autre inhérent à l’avenir politique qui s’y dresse. Entre conflits « inter-partis » et conflits « intra-partis », la scène politique tunisienne sombre dans un flou qui profitera, à coup sûr, à ceux... [Lire la suite]

Le citoyen ou le militant, qui est le coupable?

12 mai 2014
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Trois ans après, il ne reste de la révolution tunisienne que des images en noir et blanc, que des souvenirs de chants de révolte passés de mode, que des éloges faits par des dirigeants étrangers à notre démocratie naissante, que quelques langues déliées. Libérées, certaines plumes le sont désormais, aussi, mais pour dire l’impensable : ces pratiques que l’on croyait révolues, l’amour invétéré du pouvoir, la médiocrité politique, l’épopée quotidienne de ces dirigeants au creux de la vague et de ceux qui, chaque jour, touchent le fond et restent, tout de même, encore... [Lire la suite]

La France a répondu présente à Mehdi Jomâa

29 avril 2014
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Lundi 28 et mardi 29 avril 2014, Mehdi Jomâa, chef du gouvernement tunisien accompagné d’une délégation ministérielle, ont entrepris un voyage officiel en France. A l’arrivée, les attentes étaient importantes et, au retour, les retombées le sont aussi. C’est ce qui a été annoncé lors des différents points de presse organisés et tenus par M. Jomâa, ses ministres et leurs interlocuteurs français. Qu’en est-il de cette visite et qu’en sera-t-il des promesses qui y ont été accordées ? L’Histoire de la Tunisie est marquée par trois phases : près de huit décennies de... [Lire la suite]

La communication par tweets et Instagram d’un gouvernement décontracté

29 avril 2014

Il fut un temps où les médias étaient le seul moyen pour les politiques de communiquer avec les citoyens. Hormis les rencontres directes peu nombreuses, occasionnelles et protocolaires, un ministre, ça ne se croisait pas au coin de la rue ou très rarement. En Tunisie du moins. Les temps ont changé et avec l’apogée qu’atteint l’utilisation des réseaux sociaux en tous genres, un ministre ça aime, ça partage, ça twitte et ça instagram. Finis les discours guindés et les attitudes calculées à l’avance. Désormais, un chef de gouvernement, ça plaisante, ça improvise, ça marche... [Lire la suite]

Diplomatie boiteuse et citoyens en danger

22 avril 2014

Six jours que le premier secrétaire de l’ambassade tunisienne en Libye, Laâroussi Gantassi, est kidnappé, 35 jours que l’agent de la même ambassade, Mohamed Ben Cheikh, l’est aussi. Sur la toile et côté citoyens internautes, il y a eu plus d’engouement pour le décès de l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez que pour le sort des deux Tunisiens aux mains de ravisseurs, à ce moment-là, inconnus. C’est qu’en apparence, l’intérêt de la blogosphère tunisienne semble porter davantage sur la littérature, sur l’écrit et ceux qui s’y sont illustrés. Une déduction... [Lire la suite]

L’art de dire ce qu’on ne pense pas

15 avril 2014

L’expression du désir du peuple au moyen du slogan « Le peuple veut… » a permis de faire chavirer un système de valeurs dans lequel seul le gouvernant avait le pouvoir. Des protagonistes aux genres divers ont commencé, depuis, leur danse de séduction, cherchant à satisfaire celui qui était mis en quarantaine et qui représente, désormais, une force. Et pour séduire ce peuple rien n’est plus approprié que le populisme, évidemment. Du populisme on en servira à toutes les sauces. Les émissions de télévision iront chercher au plus bas que cela puisse être possible de quoi confectionner... [Lire la suite]

Rafik Haj Kacem, un civil devant la justice militaire

10 avril 2014

Alors que la Tunisie a célébré, hier 9 avril, ses martyrs de l’Occupation, elle s’apprête à rendre justice, demain, à ses martyrs d’après-révolution. Ces Tunisiens morts lors des événements ayant engendré les changements politiques d’après janvier 2011. Le dossier de ces martyrs tués par les balles de tireurs encore inconnus sera entre les mains de la justice demain, une justice militaire, ce qui est contesté par certains observateurs. De nombreuses défaillances ont été relevées par ceux qui maîtrisent le dossier et qui l’ont, pour le cas de l’avocat Nizar Ayed, porté... [Lire la suite]

Amel Karboul au Tourisme, pouvoirs extraordinaires ou aura médiatique ?

4 avril 2014
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Dans sa lutte pour faire sortir le tourisme tunisien du marasme qu’il connaît depuis quelques années déjà, Amel Karboul, nouvellement ministre du Tourisme, se fait bien remarquer. Une attitude innovatrice, un discours souvent décalé en comparaison avec celui auquel nous étions habitués, une décontraction déconcertante pour certains, originale à souhait pour d’autres … Autant de moyens mis en œuvre par cette PDG d’une boîte de consulting (comme elle se plaît à le rappeler) ; moyens de se démarquer, dans ce flux de travail de taille mais souvent discret, qu’entreprennent... [Lire la suite]

Peine de mort : Ces frères qu’on achève!

25 mars 2014

Frères musulmans, l’histoire du groupe islamiste le plus influent et le plus étendu n’est pas à rappeler. Son actif, depuis ce qu’on désigne comme le printemps arabe, s’est chargé de l’imposer de nouveau sur la scène politique et de raviver la doctrine qui lui est propre d’un point de vue idéologique, dans plusieurs pays arabes. La confrérie a pu renaître de ses cendres dès les prémices des révolutions arabes. Organisée, étendue et visiblement soutenue financièrement, elle a gagné en influence et en puissance. C’était sans compter les revirements qu’a connu la scène... [Lire la suite]